mercredi 21 octobre 2009

LES CINQ DEPARTEMENTS BRETONS


Quand la France s'appelait la Gaule, le promontoire bien délimité qui la prolonge à l'extrême-ouest portait le nom d'Armorique (Pays sur la Mer) et groupait cinq "cités" : celle des Redones (capitale Rennes), celle des Namnètes (Nantes), celle des Vénètes (Vannes), celle des Ossismes (Carhaix) et celle des Curiosolites (Corseul).

Aux IXème siècle, l'Armorique appelée maintenant Bretagne remporta assez de victoires sur le royaume germanique des Francs pour y gagner son indépendance qu'elle conserva, immuable, jusqu'au XVème siècle .

Le mariage de sa souveraine Claude, avec le roi François 1er entraîna son rattachement à la France.

Elle y devint une simple province, mais ses limites demeurèrent inchangées.

La Révolution la divisa, à l'intérieur de ces limites, en 5 départements : le pays des Redones devint "Ille-etVilaine", celui des Namnètes "Loire-Inférieure", celui des Ossismes "Finistère", des curiosolites "Côtes du Nord" et le Vannetais "Morbihan".

C'est seulement le gouvernement collaborateur de Vichy qui procéda en 1941, avec la permission d'Hitler à un redécoupage du territoire français en tenant aucun compte des traditions millénaires.

Sa région "Bretagne" ne comportait que l'Ille-et-Vilaine, le Morbihan, le Finistère et les Côtes du Nord (aujourd'hui "Côtes d'Armor").

La Loire-Inférieure (devenue Loire-Atlantique) où il a été parlé breton jusqu'au début du siècle,
était reléguée dans une pseudo région des "Pays-de-Loire" (comprenant la Sarthe et la Mayenne que les réformateurs croyaient sans doute arrosées par la Loire).

Sous la Vème République, les nostalgiques du Vichysme sont arrivés à faire conserver ce curieux découpage, mais les Bretons ne l'acceptent pas.

60% des habitants de Loire-Atlantique y sont opposés et, à plusieurs reprises des manifestations pour la réunification de la Bretagne ont réuni 7 à 8000 personnes.