jeudi 22 octobre 2009

LA QUETE DU GRAAL

Derrière les jeux d'eau du bassin de la Préfecture, à Saint-Brieuc, faisant face à la cathédrale, est placé depuis 1976, le bas-relief dû au sculpteur Francis GUINARD : "la quête du Graal".

Réalisée dans le granit jaune de Languedias, cette oeuvre qui mesure 1,80m sur 12m, évoque en cinq scènes les aventures des chevaliers du Roi Arthur, les héros des romans courtois du cycle breton des XIIème et XIIIème siècles.

Avant de partir, les Compagnons de la Table Ronde prêtent serment sur les reliques, devant le roi Arthur : Galaad, le premier, puis Lancelot et Gauvain, tous les chevaliers font voeu d'entreprendre la quête du Graal
(d'après la signification chrétienne d'une légende d'origine celtique, le Graal est un vase mystérieux ayant contenu le sang du Christ. La joie de contempler ce trésor spirituel n'était accordée qu'à un être pur)
pendant au moins un an et un jour et davantage s'il le faut. Ils ne reviendront qu'après avoir découvert la vérité du vase précieux.

Il s'agit de la noble aventure spirituelle qui remonte de nos mémoires en contemplant les ruines des grandes abbayes bretonnes : recherche de la pureté du coeur, de ce qui est le plus haut dans l'homme, du sens de la vie qui fut, ici, traduit par des lignes architecturales, là , par l'élan de soi vers les autres. Le roi est triste et grave, car il sait que beaucoup de ses compagnons périront au cours de leur voyage...

Lancelot du lac prend congé de la Reine Guenièvre : la reine est éplorée car elle craint de ne jamais revoir son bel amour ; ils se quittent éperdus de tendresse.

Le contraste st voullu entre la grâce féminine, la douceur du visage de Guenièvre, la souplesse de son vêtement et la stature puissante de Lancelot, équipé, fermement prêt au départ.

Dans la nef de Salomon, sont assis les trois compagnons. La jeune fille "pucelle-qui-jamais-ne-mentit" présente aux trois chevaliers le baudrier tressé de ses cheveux, de pierres précieuses et d'or, qui remplacera le pauvre baudrier d'étoupe, afin que puisse s'accomplir la prédiction : nul ne pourrait sortir l'épée de son fourreau avant cette substitution.

Dès que l'échange est fait, Galaad le pur tire aisément l'épée de l'étrange baudrier qu'il ceint et avec laquelle il accomplira des merveilles. Cette scène, située au centre de la frise est empreinte de sérénité : la mer est calme, les personnages également.

Apparaît ensuite un combat de chevaliers. Chevaliers sans noms qui symbolisent tous les autres, ainsi que les aventures innombrables recherchées par les compagnons. Ici, tout est force et fougue.

Enfin, Galaad, Bohort et Perceval au coeur pur ont découvert avec le Graal, la vérité faite d'innoncence et de force.